Écrits pour 2021 #JournalDuScribe
Il est triste de constater que des pans entiers du corps de Christ se divisent et s’humilient mutuellement. Les uns pensent être sages en se pliant aux directives gouvernementales en pleine guerre sanitaire, les autres, se croient mieux avisés en se positionnant comme « résistants ». À savoir, qui est dans le juste ne sera pas traité dans cet article. Cessons nos prises de tête en entremêlant nos bois, ils tomberont naturellement bien assez tôt. Si ce n’est par repentance, ce sera par reddition. Que Dieu nous garde de focaliser nos regards sur une quelconque sédition. Il va de soi que ce n’est pas sans rappeler les événements traversés en France depuis quelques années ; les soulèvements ; la prise du Capitole ; tout autant que les persécutions de l’Église qui perdurent ; les valeurs chrétiennes bafouées, humiliées sans dire élevées au rang de séparatisme antirépublicain.
À l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais pas si ce magazine sera notre dernier numéro. Alors, permettez‑moi de vous parler comme si c’était la dernière fois. Il y a six mois, j’ai été interpelé par le dernier discours de Jean Jaurès en juillet 1914. J’ai été frappé de voir que le contexte géopolitique international n’était pas si différent de celui d’aujourd’hui. J’ose même penser que nous vivons des temps plus sombres encore. Au milieu de cette zizanie, il faut que l’ivraie pousse en même temps que le bon grain. Il sera de plus en plus difficile de discerner entre le bon et le mauvais. Jésus nous a annoncé à plusieurs reprises qu’il y aurait des faux prophètes, des faux christs, des signes et des prodiges qui pourraient même séduire les élus de Dieu. Puisque nous savons que l’Ennemi est copieur, cela nous indique aussi qu’il y aura de vrais prophètes, de vrais oints, des signes et des prodiges qui témoigneront de la vie aux enfants appelés à sa lumière.
Dans leurs vœux pour 2021, certains ont dit qu’elle ne pourrait pas être pire que 2020. Il y a quand même eu de bonnes choses en 2020. Il y a peu, dans le MelkiMag n°19, je vous faisais part des traités de paix entre des pays arabes et Israël. Depuis, d’autres se sont ajoutés, comme le Soudan. Tandis que le Maroc vient tout juste de confirmer cette nouvelle alliance avec Israël, ses propres voisins, l’Algérie et la Mauritanie — qui rappelons‑le sont en guerre territoriale avec le Maroc depuis des décennies en ce qui concerne leurs frontières — ont fait la demande d’inscrire dans leur loi l’interdiction de mentionner l’État sioniste dans l’espace public sous peine de sanction. 2021 ne présage pas que du bon et des bruits de guerre grondent, encore et encore… Je ne parle même pas des décrets du 2 décembre en France visant à ficher les dissidents et organisations par religion et appartenance politique, tout ceci approuvé par la CNIL.
Fin décembre, le Seigneur m’a montré au travers de l’Histoire que lorsqu’il y a des bruits de guerre, certains sentent le vent tourner et se préparent, se réorganisent, réaffectant les personnes et les ressources afin de ne pas se laisser surprendre lorsque l’offensive s’abattra sur leurs terrains. Ils agissent ainsi, pas seulement pour survivre au cours des batailles et de la guerre, mais ils focalisent leurs efforts et leur vision sur la reconstruction, sur le monde d’après. Quelle que soit l’issue des combats. Clairement, je crois que nous avons encore six mois pour nous préparer, nous repositionner là où le Seigneur nous a appelés d’avance pour des temps comme ceux‑ci. Que nos cœurs battent exclusivement pour notre Bien‑Aimé.
Puis dans les temps qui suivront, nous serons mieux « huilés », mieux coordonnés, mieux entraînés. À des niveaux différents et sur des périodes différentes en fonction de chacun, là où nous nous trouverons, il y aura des combats plus grands. Pour certains ce sera au niveau de leur rue, pour d’autres, dans les nations. Nous devons faire corps et pour toujours garder une vision d’ensemble, nous devrons monter et rester dans les hauteurs, dans sa présence. Je vois que le Seigneur désire que nous nous mouvions dans son Royaume, que nous apprenions, communions et construisions depuis le troisième ciel afin que les choses se réalisent et se manifestent sur terre. Cela paraît peut‑être fou, mais je crois que durant cette deuxième période de l’année et la suivante (mi 2021‑2022), certains d’entre nous commenceront à se passer de leur téléphone pour communiquer entre eux.
Nous arrivons maintenant au vif du sujet. En septembre dernier j’ai été conduit à prendre la parole devant une centaine de responsables d’églises et d’œuvres. Le sujet était : comment l’Église avait‑elle pris rapidement le tournant digital, tant dans son organisation que dans sa communication via le médium des réseaux sociaux ? C’est vraiment magnifique de constater que d’une certaine manière, malgré nous, en étant pressés, nous contribuons à l’accomplissement de « tout œil le verra » (Apoc.1:7). Oui, c’est sûrement une partie de l’interprétation de cette prophétie. Quand Jésus reviendra sur les nuées, peut‑être le monde suivra‑t‑il son avènement, chacun sur son téléphone, dans le creux de sa main ?
D’ici là, nous avons du pain sur la planche. Vous n’êtes pas sans savoir que si nous jouissons du droit d’expression, tant sur les différentes plateformes que dans l’espace public, notre voix peut être muselée, censurée, éteinte en quelques minutes. Si les dieux de la technologie internationale ont pu muter le président de la première puissance mondiale, révélant ainsi leur pouvoir, quel sera le sort des chrétiens (résistants ou pacifistes) ?
Allons encore plus loin. Sommes‑nous dans la capacité, si cela nous arrive, d’agir sans délai ? Si l’on nous coupe internet, l’accès aux communications ? Comment les églises, les communautés pourraient‑elles ne pas être éloignées, confinées, séparées, isolées, les unes des autres ? Comment saurions‑nous, en plus de savoir comment annoncer l’Évangile, si nos frères et sœurs sont dans le besoin, pour se nourrir, se vêtir, vivre ? Comment allons‑nous nous occuper de la veuve et de l’orphelin, de l’étranger et du citoyen ?
Comprenez bien qu’il s’agit ici de savoir concrètement qui parmi nous, et avec nous, peut travailler dans les domaines des communications, de la programmation, de la mise en place d’infrastructures afin de fournir des accès internet. Il est autant question de cybersécurité, que d’hébergement, de diffusion médiatique, d’échange de monnaie, de troc de ressources, de production de matériel de téléphonie, d’internet peer to peer… mais aussi de production d’électricité et d’énergie. Car, sans ces dernières, rien ne fonctionne.
Récemment, plusieurs médias spécialisés nous ont alertés en ce qui concerne des pénuries d’électricité qui deviendraient de plus en plus récurrentes dans les années à venir. Ajoutons à cela que l’internet mondial principalement hébergé à ce jour aux États Unis d’Amérique est enclin, et ça a déjà commencé, à se diviser en plusieurs réseaux souverains appelé Splinternet.
Nous devons non seulement travailler en synergie pour les temps qui viennent, mais aussi voir quels seront les temps d’après. Nous ne voulons pas construire en réponse à une crise. Nous allons façonner un sillage pour le Royaume qui vient. Nous apprenons aujourd’hui à régner dans ces moments, car bientôt nous régnerons avec lui pour l’éternité. Qu’entre ces deux périodes se passent 2 ans ou 200 ans, là n’est pas la question. Nous devons regarder nos communautés, nos paroisses, nos chapelles, nos maisons de prière, nos abbayes, nos temples, nos maisons, nos entreprises, nos associations, nos réseaux, nos contacts, nos connaissances et nos compétences au service du Royaume de Dieu et de sa justice. Voyez, lorsqu’il est question d’eschatologie (étude de la fin des temps) de théologie et d’ecclésiologie (étude de Dieu et de l’Église) il ne s’agit pas seulement d’enseignement ou de prière. L’épée dans une main, la pioche dans l’autre. Bâtissons en adorant. Concevons tout en témoignant.
Oui, nous sommes des faiseurs de paix. Nous cherchons la paix là où nous vivons, la paix dans nos pays. Cela est inscrit dans notre ADN céleste, car il revient réconcilier en lui toutes choses.
Oui, nous sommes des résistants, des professants, des étrangers, séparés, car nous ne sommes pas de ce monde, nous n’avons aucune parenté avec l’esprit de ce monde. Cela aussi est marqué dans notre ADN céleste.
L’ivraie représente les fils de la rébellion et le bon grain les fils de la lumière. Les fils de la rébellion ont bâti des empires, certains sont même en train de mettre des satellites-trains pour fournir l’internet à très haut débit à tous les habitants de la terre. Nous, nous préparons sa venue, mais de quelle manière ?
Yeshua lui-même nous exhorte à veiller tout en demeurant fidèles et prudents. Il nous parle des temps de la fin au beau milieu des paraboles des dix vierges ou de celle des talents. Je vous encourage à relire les chapitres 24 et 25 de l’évangile de Matthieu.
Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra.
Sachez‑le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.
C’est pourquoi, vous aussi, tenez‑vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas.
Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ?
Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi !
Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens. Mt. 24:42‑47
Si nous voulons incarner la vision et la prédication du Royaume de Dieu, il nous faut saisir cette ouverture que nous avons devant les yeux et imaginer un autre monde, de nouveaux flux, de nouvelles voies, de nouveaux codes, de nouvelles applications… Sans pour autant réinventer la roue. Dans sa souveraineté, l’Éternel a distribué des talents à des personnes qui ont créé des écosystèmes informatiques et des programmes open source, mis en place des garde-fous en sécurité et cryptage. Tous ne sont pas chrétiens, mais ô combien inspirés ! Soyons à l’écoute du Saint-Esprit qui nous révélera qui, quoi, quand, comment. Nous serons créatifs et persévérants. Nous avons une arche à construire.
Si nous ne le faisons pas pour nous, faisons‑le pour nos enfants après nous. Pour notre famille dans la foi et ses sympathisants, qui devront survivre, car humiliés et dénoncés. Pour les Juifs et ces justes qui devront être cachés, conduits, mis en sûreté… Faisons‑le pour ceux qui aujourd’hui sont perdus et qui bientôt verront leurs libertés disparaître…
Si les services tels PeerTube, ZeroNet, etc. vous parlent, alors pour la suite concrète, vous savez à qui vous adresser…